COVID-19 : Un sondage CROP rapporte que 20% des québécois croient qu’une théorie du complot entoure la COVID-19. Le sondage semble montrer un point commun : l’exclusion sociale.
Une théorie du complot pour la COVID-19 ?
« Une personne sur cinq croit que la pandémie a été inventée pour contrôler la population, ou qu’elle est un prétexte pour nous conditionner à la docilité et à la répression policière. C’est infiniment plus important que ce à quoi on s’attendait. Je suis tombé des nues« , rapporte Alain Giguère, président de CROP.
Le sondage a été réalisé sur 1001 personnes au Québec. Les participants étaient tous âgés de plus de 18 ans. Le test a été réalisé sur la période du 15 au 20 octobre via un formulaire en ligne.
Il ressort aussi du sondage que 25% (1/4) des répondants affirment être totalement d’accord ou en partie d’accord avec des thèses conspirationnistes de QAnon. Cela montre à quel point l’information circule vite sur internet peu importe le sujet et la véracité.
La COVID-19 pas plus dangereuse que la grippe
27% des répondants au sondage pensent que la COVID-19 n’est « pas plus dangereuse qu’une grosse grippe« . Cela fait écho aux nombreuses manifestations qui ont fait suite à l’imposition du port du masque au Québec. Cela montre aussi que les mesures appliquées par le gouvernement ne sont pas acceptées par tous car tout le monde ne voit pas la menace et se sent oppressé par ces mesures.
Par ailleurs, dans toutes les théories qui ont été proposées par CROP, si l’on devait réalisé un profil type, il ressemblerait à ceci : la majorité des personnes qui étaient favorables aux théories du complot sont principalement des hommes jeunes (18-34 ans) titulaires d’un diplôme secondaire et gagnant moins de 40 000$ par an.
« Ça fait longtemps que nous mesurons une tendance dans la société indiquant que certaines personnes ressentent une impression de ne pas avoir de contrôle ou d’emprise sur leur vie. La faute était typiquement attribuée à des puissances abstraites, comme la mondialisation ou l’effet du marché, note M. Giguère. La grande nouveauté, c’est qu’ils l’attribuent maintenant à une élite qui contrôle le gouvernement. Ce sont de vraies gens qui sont les responsables de cette perte d’emprise. On ne voyait pas ça avant » ajoute le président de CROP.