Le Québec n’a pas l’intention d’annoncer de nouvelles aires protégées en marge de la COP15, mais il compte mettre à jour sa liste d’espèces en péril pour la première fois en 13 ans.
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Dans une interview avec Le journal, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, a écarté l’idée de profiter de ce sommet international sur la biodiversité pour s’engager à conserver davantage les milieux naturels.
Photo d’archives, Stevens LeBlanc
Benoît CharretteMinistre de l’Environnement
« Mais au cours des prochaines semaines et des prochains mois, nous allons ajouter des territoires pour nous rapprocher de notre cible », s’est-il justifié, sans s’avancer sur des endroits précis. Je resterai plus vague à ce niveau pour ne pas gâcher l’effet de surprise. »
Le Québec s’est déjà engagé à protéger 30 % de son territoire d’ici 2030, un engagement qui pourrait être adopté par tous les pays lors de la COP15 à Montréal.
Actuellement, 17% de son territoire est protégé, contre 10% il y a 3 ans.
La déclaration du ministre déçoit Alain Branchaud, qui milite depuis longtemps pour que la nature du sud de la province soit mieux protégée de l’appétit des promoteurs et des industriels.
« Nous voulons des annonces précises de protection dans le sud du Québec. Si, à l’issue de la COP15, il n’y a pas d’annonce de protection du territoire, Québec n’aura pas su saisir l’opportunité historique de faire avancer ce dossier », estime le directeur général de la Société de la nature et des parcs (SNAP) du Québec .
Des centaines de millions investis
Le premier ministre Legault annoncera toutefois plusieurs centaines de millions d’investissements dans un « plan Nature » lors d’une conférence de presse prévue demain.
De plus, près de quarante plantes et animaux supplémentaires seront bientôt abrités par le Loi sur les espèces menacées ou vulnérables.
« Nous devrions confirmer l’ajout de près de 40 nouvelles espèces, tant faunistiques que floristiques. C’est un rattrapage qui était très attendu », a déclaré Benoit Charette en entrevue à TVA Nouvelles.
Le rorqual commun ainsi qu’un type de brochet devraient faire partie des espèces touchées. La liste du gouvernement provincial n’avait pas été mise à jour depuis 2009.
– Avec TVA Nouvelles
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Source : www.journaldemontreal.com