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La brigade ‘Anne de Kiev’ d’Ukraine, formée en France et déployée sur le front, fait face à des difficultés

La brigade ‘Anne de Kiev’, formée en France pour soutenir l’Ukraine, fait face à des défis importants sur le front. Cette unité de 4500 hommes, annoncée par le président français Emmanuel Macron, a été déployée dans la région de Donetsk. Cependant, des rapports indiquent que la brigade a été dispersée et confrontée à des problèmes organisationnels majeurs.

Formation et déploiement de la brigade ‘Anne de Kiev’

La brigade ‘Anne de Kiev’ a été créée dans le cadre d’un programme sans précédent de formation militaire en France. Environ 2300 soldats ukrainiens ont suivi un entraînement intensif de neuf semaines sur le sol français. Ils ont ensuite été rejoints par d’autres militaires formés en Ukraine, portant l’effectif total à 4500 hommes.

L’annonce de la création de cette unité a été faite par le président Emmanuel Macron lors des commémorations du 80ème anniversaire du débarquement de Normandie, en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a qualifié ce programme de formation d' »unique » et d' »inédit ».

Difficultés rencontrées sur le front

Malgré une préparation minutieuse, la brigade ‘Anne de Kiev’ a rapidement été confrontée à des défis majeurs une fois déployée sur le front est de l’Ukraine. Des informations indiquent que l’unité a été divisée en groupes plus petits pour renforcer d’autres brigades en difficulté sur la ligne de front.

Un journaliste ukrainien a mené une enquête qui révèle un « chaos organisationnel total » au sein de la brigade. Cette situation aurait conduit à l’abandon de leurs unités par environ 1700 soldats, et ce avant même que le premier coup de feu ne soit tiré. Ces désertions massives soulèvent des questions sur la préparation et la cohésion de l’unité.

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Témoignage du front

Malgré ces difficultés, certains éléments de la brigade continuent de combattre. Un commandant d’artillerie autopropulsée de 26 ans, connu sous le nom de guerre « Cossack », a été observé à environ 15 kilomètres des lignes de front russes dans la région de Donetsk. Son unité opère des obusiers Caesar fournis par la France, dissimulés sous des filets de camouflage.

« Le ciel est avec nous », a déclaré le commandant, se réjouissant du brouillard qui limitait les vols de drones russes. Les conditions sur le front sont difficiles, avec des soldats cherchant à se réchauffer dans des abris de fortune creusés dans le sol gelé.

Implications pour le soutien international à l’Ukraine

Les difficultés rencontrées par la brigade ‘Anne de Kiev’ soulèvent des questions sur l’efficacité du soutien militaire occidental à l’Ukraine. Bien que l’intention de former et d’équiper une brigade complète soit louable, les problèmes organisationnels et les désertions mettent en lumière les défis complexes de l’intégration de nouvelles unités dans une armée en guerre.

Cette situation pourrait amener les pays soutenant l’Ukraine à réévaluer leurs stratégies d’aide militaire, en se concentrant peut-être davantage sur le renforcement des unités existantes plutôt que sur la création de nouvelles brigades. Elle souligne également l’importance d’une coordination étroite entre les pays fournisseurs d’aide et les forces armées ukrainiennes pour assurer une transition efficace de la formation au déploiement sur le terrain.

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