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Neige au Québec : les précipitations hivernales peinent à s’installer

Actualité Québec | La neige se fait rare dans la majorité des régions du Québec cet hiver, à l’exception du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Les amateurs de sports d’hiver sont déçus par ce manque de précipitations neigeuses. Les déficits de neige sont importants dans plusieurs villes, allant jusqu’à 34 cm à Québec.

Un hiver sans neige pour la plupart des régions québécoises

L’hiver 2024-2025 peine à s’installer au Québec. Les amateurs de motoneige et de sports de glisse font face à une pénurie de neige dans la majorité des régions de la province. Seul le Saguenay-Lac-Saint-Jean semble épargné par cette situation inhabituelle, avec un enneigement supérieur à la moyenne saisonnière.

À Chicoutimi, on mesure actuellement 61 cm de neige au sol, soit 18 cm de plus que la moyenne habituelle de 43 cm pour cette période de l’année. Cette abondance de neige fait des envieux dans le reste de la province, où les activités hivernales sont compromises par le manque de précipitations.

Des déficits de neige importants dans plusieurs villes

Les données météorologiques révèlent des déficits de neige considérables dans de nombreuses villes québécoises. À Québec, on ne mesure que 4 cm de neige au sol, alors que la moyenne habituelle est de 38 cm, soit un déficit de 34 cm. Montréal n’est guère mieux lotie avec seulement 2 cm de neige, contre une moyenne de 11 cm.

La situation est similaire en Estrie, une région prisée des skieurs, où l’on ne trouve que 4 cm de neige au lieu des 15 cm habituels. À Rimouski, les 11 cm observés représentent moins de la moitié de la moyenne de 24 cm. Gatineau et Gaspé affichent respectivement 5 cm et 6 cm de neige, bien loin de leurs moyennes respectives de 25 cm et 27 cm.

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Les causes de ce manque de neige

Plusieurs facteurs expliquent cette pénurie de neige dans la province. Des épisodes de redoux, combinés à de fortes pluies vers la fin de l’année 2024, ont contribué à faire fondre le peu de neige accumulée. De plus, l’absence de tempêtes importantes depuis le début de l’hiver a limité les chutes de neige significatives.

À Montréal, par exemple, il n’y a eu que deux épisodes où la neige au sol a dépassé 10 cm, sans jamais atteindre 15 cm. Cette situation est inhabituelle pour la saison et soulève des questions sur l’impact potentiel du changement climatique sur les hivers québécois.

Perspectives pour les prochains jours

Les prévisions météorologiques ne sont guère encourageantes pour les amateurs de sports d’hiver. À l’exception de la Gaspésie, qui pourrait recevoir jusqu’à 40 cm de nouvelle neige dans certaines zones comme le parc national de la Gaspésie, aucune tempête importante n’est prévue pour les prochains jours dans le reste de la province.

Les météorologues prévoient quelques chutes de neige mineures, avec des accumulations ne dépassant pas 10 cm. Cependant, l’absence de pluie dans les prochains jours devrait permettre de préserver le mince couvert neigeux existant dans la plupart des régions.

Impact sur les activités hivernales et l’économie locale

Ce manque de neige a des répercussions significatives sur les activités hivernales et l’économie locale. Les stations de ski, les centres de motoneige et autres entreprises liées aux sports d’hiver subissent les conséquences de ces conditions météorologiques inhabituelles.

Selon Zone Ski, la saison de ski 2024-2025 s’annonce difficile, avec un hiver qui tarde à s’installer. Cette situation pourrait avoir un impact sur la fréquentation des stations et leurs revenus.

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Adaptation des entreprises face à cette situation

Face à ce défi, les entreprises du secteur touristique hivernal doivent s’adapter. Certaines stations de ski intensifient leur production de neige artificielle, tandis que d’autres diversifient leurs activités pour attirer les visiteurs malgré le manque de neige naturelle.

Cette situation met en lumière la vulnérabilité du tourisme hivernal face aux changements climatiques et souligne l’importance pour le secteur de développer des stratégies d’adaptation à long terme.

Perspectives pour le reste de l’hiver

Selon les prévisions de MétéoMédia, l’hiver 2024-2025 devrait rester doux au Québec, avec des températures au-dessus des normales saisonnières, particulièrement en janvier. Cette tendance pourrait se traduire par moins de neige et plus de pluie que d’habitude.

Cependant, les météorologues soulignent que février pourrait être le mois le plus froid de la saison, offrant potentiellement de meilleures conditions pour les activités hivernales. Il est important de noter que ces prévisions à long terme restent sujettes à des changements et doivent être interprétées avec prudence.

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