Politique Canada – Ce vendredi, le Premier ministre Justin Trudeau a défendu la liberté d’expression tout en estimant qu’elle n’était « pas sans limites » et ne devait pas « blesser de façon arbitraire et inutile » certaines communautés.
« Nous ne devons pas blesser de façon arbitraire ou inutile »
« Nous allons toujours défendre la liberté d’expression », a affirmé M. Trudeau, en réponse à une question sur le droit à caricaturer le prophète Mahomet. Il a cependant fait valoir que « la liberté d’expression n’est pas sans limites » et que tout n’est pas forcément permit.
« Nous nous devons d’agir avec respect pour les autres et de chercher à ne pas blesser de façon arbitraire ou inutile ceux avec qui nous sommes en train de partager une société et une planète » a-t-il déclaré.
Afin d’illustrer ses propos, le Premier ministre a réalisé cette comparaison qui explique assez bien ses pensées : « On n’a pas le droit par exemple de crier au feu dans un cinéma bondé de monde, il y a toujours des limites ».
Une distanciation avec la France dans le dossier des caricatures
Avec ce discours, Mr Trudeau prend donc ses distances avec la France, pourtant allié et partenaire de grande date. Il a ainsi plaidé pour un usage « prudent » de la liberté d’expression alors que Macron la défend fortement.
« Dans une société pluraliste, diverse et respectueuse comme la nôtre, nous nous devons d’être conscients de l’impact de nos mots, de nos gestes sur d’autres, particulièrement ces communautés et ces populations qui vivent encore énormément de discriminations », a-t-il plaidé.
Le Canada étant un pays multiculturel, les mots du Premier ministre résonnent parfaitement dans ce contexte si particulier. Malgré cette distanciation prise avec la France, le Premier ministre du Canada a condamné les récents attentats terroristes « affreux et épouvantables » en France.