Lundi dernier, les infirmières ont manifesté sur le pont Jacques-Cartier pour dénoncer leurs conditions de travail et la charge de travail liée à la COVID-19. Le premier ministre François Legault dit qu’il les a entendu et qu’il est prêt à faire des « efforts financiers » pour aider les infirmières à « réduire la surcharge de travail ».
Une situation particulière qui amène une surcharge de travail
Il l’avait promis en campagne électorale, l’abolition des heures supplémentaires obligatoires pour les infirmières n’a pas encore vu le jour. Parlant d’une situation « spéciale« , le premier ministre n’a pas oublié et compte bien tenir parole une fois l’épidémie passée.
Autre problème soulevé par le premier ministre, les offres d’emplois qui concernent les infirmières ne sont pas tous pourvus. « On a beau afficher des postes d’infirmières, ils ne sont pas comblés« , déplore Mr Legault. « Ce n’est pas comme des préposés. On ne peut pas, en quelques mois, former des infirmières, même avec toute la bonne volonté du monde. » a-t-il poursuivi.
Malgré cela, le premier ministre reconnait que les finances du gouvernement ne lui permettent pas d’offrir des augmentations salariales supérieure à l’inflation tout en libérant les infirmières de leur charge de travail.
« On se dirige cette année vers un déficit d’environ 15 milliards de dollars. Ça va nous prendre cinq ans avant de retrouver l’équilibre budgétaire et ça va prendre aussi des efforts de gestion » a expliqué François Legault.
La relève des infirmières ne sera peut-être pas aussi bien préparée
La situation est critique aussi au niveau de la relève des infirmières, les étudiants des niveaux collégiaux et universitaires en zone rouge, n’ont pour la plupart pas remis les pieds en classe depuis le début de l’année. Même si les cours à distance aide à maintenir le niveau d’éducation, la pratique reste un grand facteur dans ses métiers humains. On peut alors se demander si ils seront vraiment en mesure d’aider les infirmières avec leur charge de travail.
« C’est bien beau, les cours à distance devant un ordinateur, mais ce n’est rien pour motiver quelqu’un. Et c’est important de voir ses amis » a-t-il déclaré. « C’est quelque chose qu’on regarde. Est-ce que c’est possible qu’un certain pourcentage des étudiants aillent faire un tour au moins de temps en temps à l’université ou au cégep, ne serait-ce que pour le moral des jeunes?« .
Il est vrai que ces métiers méritent de la pratique afin de s’assurer de maîtriser les gestes, mais ce qui est aussi mis en avant est le manque de lien social avec ses amis, professeurs qui parfois permettent de maintenir le moral lorsqu’on doute sur la voie à suivre. Ce problème de lien social touche tous les étudiants de n’importe quel domaine et reste un problème majeur auquel le gouvernement devra trouver une réponse.