Politique – Alors que le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau avait annoncé que la liberté d’expression avait « ses limites », le Premier ministre du Québec, François Legault lui soutient le président Français et contredit Mr Trudeau.
Legault en désaccord avec Trudeau
Le Premier ministre du Québec, Mr Legault soutient Macron dans l’affaire de la liberté d’expression et des caricatures du prophète Mahomet. « On ne peut pas accuser des personnes qui ont fait des caricatures, a expliqué François Legault en marge d’une conférence de presse à Québec. On ne peut pas justifier de cette façon-là de la violence.«
Par ces déclarations, Mr Legault montre son désaccord avec Mr Trudeau qui lui avait nuancé la chose en disant que la liberté d’expression avait ses « limites ». « Non je ne suis pas d’accord avec Justin Trudeau. Je suis d’accord avec Emmanuel Macron […] Il faut protéger la liberté d’expression » a-t-il déclaré sereinement.
Pour rappel, Mr Trudeau a condamné les récents actes terroristes en France. Mais bien que la liberté d’expression soit fondamentale à toute société libre, elle comporte malgré tout des limites. Plusieurs personnages politiques appuient les propos de Trudeau qui ne sont pas en accord avec ce qu’a annoncé le président français.
« C’est une question de respect, de ne pas chercher à déshumaniser ou à blesser délibérément » déclare-t-il. « Dans une société pluraliste, diverse et respectueuse comme la nôtre, nous nous devons d’être conscients de l’impact de nos mots, de nos gestes sur d’autres, particulièrement ces communautés, ces populations qui vivent énormément de discrimination encore dans un système qui continue de discriminer » ajoute-t-il.
La France fait l’objet de vives contestations
À la suite de l’assassinat, le 16 octobre dernier, de Samuel Paty, qui avait montré des caricatures du prophète Mahomet en cours, la France avait déclaré que la liberté d’expression et la laïcité doivent être défendus à tout prix. « Nous n’y céderons rien » a-t-il rappelé après les attentats de Nice.
Suite à ce discours, de nombreux pays musulmans, dont la Turquie, ont déclaré la guerre politique à la France et ont demandé à leurs citoyens de boycotter les produits français.