Actualité Québec | Les Foyers Don-Bar, fabricant de foyers artisanaux basé à Québec, fait face à un tournant décisif. Suite à l’interdiction d’installer de nouveaux foyers au bois non certifiés dans la ville de Québec, l’entreprise a vu son chiffre d’affaires chuter de 40%. Les nouveaux propriétaires tentent désormais de diversifier leurs marchés pour assurer la pérennité de l’entreprise.
Un changement de cap pour s’adapter à la nouvelle réglementation
Depuis le 1er janvier, la ville de Québec interdit l’installation de nouveaux foyers au bois décoratifs non certifiés. Cette décision a fortement impacté les Foyers Don-Bar, dont l’ensemble de la production était destinée à ce type d’appareils. Face à cette situation, les nouveaux propriétaires Bobby Filion et Christopher Gagné ont dû rapidement réagir pour assurer la survie de l’entreprise.
« À Québec, on n’a plus le marché que l’on avait », résume M. Gagné, alors que les résidents de la région représentaient auparavant un tiers de la clientèle. Pour s’adapter, l’entreprise a commandé des produits homologués pour répondre à la demande locale. Cependant, les investissements nécessaires pour certifier la majorité de leurs appareils s’élèveraient à près d’un million de dollars, un montant considérable pour cette PME.
Une stratégie de diversification des marchés
Pour faire face à cette situation, les Foyers Don-Bar ont adopté une stratégie de diversification géographique. L’entreprise a réussi à multiplier ses points de vente, passant de quelques détaillants à 31 à l’échelle de la province en seulement quelques mois. « C’est sûr qu’on a mis les bouchées doubles pour y arriver plus vite. Sinon, on ne sera pas capable de faire nos chiffres », explique M. Filion.
L’entreprise ne compte pas s’arrêter là. Elle vient de signer un accord avec un distributeur ontarien pour faire une percée dans ce nouveau marché. « On vient de recevoir notre première commande de deux 53 pieds pour l’Ontario », se réjouit M. Gagné.
Des ambitions internationales
Les nouveaux propriétaires des Foyers Don-Bar ne cachent pas leurs ambitions internationales. En mars 2025, l’entreprise prévoit d’exposer ses produits lors du Hearth, Patio & Barbecue Expo en Louisiane, aux États-Unis. Cette participation vise à préparer le terrain pour une éventuelle expansion sur le marché américain.
« Comme fabricant de foyers, on se revire pour distribuer en Ontario. On veut aller aux États-Unis. On veut faire connaître le produit à plus grande échelle », affirme Bobby Filion.
Un héritage à préserver
Malgré ces changements, les nouveaux propriétaires tiennent à préserver l’héritage de l’entreprise. Fondée en 1980 par Gilbert Dion, les Foyers Don-Bar sont réputés pour leur savoir-faire artisanal. « L’ancien propriétaire voulait qu’il y ait une continuité. Il ne voulait pas que ce soit vendu à n’importe qui », explique M. Filion.
Cette volonté de maintenir la qualité et l’authenticité des produits Don-Bar guide les décisions des nouveaux propriétaires, même face aux défis actuels. « Il y a beaucoup de personnes qui se sont montrées intéressées à vouloir racheter, mais qui ont été écartées, parce qu’elles voulaient faire des foyers à la chaîne. Ça changeait la vision de Don-Bar », précise-t-il.
Un avenir incertain mais prometteur
Bien que l’avenir reste incertain, notamment avec la crainte que d’autres municipalités resserrent leur réglementation, les propriétaires des Foyers Don-Bar restent optimistes. Leur stratégie de diversification géographique et leur volonté d’innovation semblent porter leurs fruits.
Pour en savoir plus sur les produits des Foyers Don-Bar, vous pouvez visiter leur site officiel. Vous y trouverez notamment des informations sur leurs foyers muraux de la série 7000, qui offrent un rendement calorifique supérieur aux foyers traditionnels.
Cette situation rappelle les défis auxquels font face de nombreuses entreprises québécoises face aux changements réglementaires. Récemment, le maire de Québec, Bruno Marchand, s’est exprimé sur les défis financiers de la ville, qualifiant d’« ahurissante » l’obsession de la dette municipale. Ces enjeux économiques et environnementaux continueront sans doute d’influencer le paysage des affaires au Québec dans les années à venir.